Bien que le Pont international Gordie Howe ne soit pas encore ouvert, il a déjà eu un impact sur la région de Windsor-Détroit et sur la vie de Lindsay Bennett.

En tant que gestionnaire de l’environnement pour l’Autorité du pont Windsor-Détroit (APWD), Lindsay Bennett veille à ce que la construction du pont, des points d’entrée et de l’échangeur du Michigan n’ait pas d’impact néfaste sur l’environnement. Elle vérifie également que le projet est conforme à la Loi canadienne concernant un pont destiné à favoriser le commerce.

Mme Bennett explique que ce projet revêt une grande importance personnelle : elle rend hommage à la mémoire de l’oncle de son mari, Dave Cakebread, dont la passion pour le projet de pont continue de l’inspirer chaque jour.

Un exemple de passion

Mme Bennett se souvient que M. Cakebread, un fier Windsorien, était fasciné par le projet d’infrastructure qui était en train d’être construit dans sa région. Bien avant le début des travaux, il imaginait souvent à quoi ressemblerait le pont, enthousiasmé par la promesse d’un projet historique qui redéfinirait la région.

Pendant près d’une décennie, M. Cakebread a suivi l’avancement des travaux, depuis la construction de la promenade Rt. Hon. Herb Gray à l’évolution du projet du Pont international Gordie Howe avec un sentiment inébranlable de fierté et de curiosité. Lorsque les travaux sur le pont ont commencé, les liens qui unissaient M. Cakebread au projet se sont encore renforcés. Il passait régulièrement sur les routes bordant le chantier, observant les deux tours s’élever de leurs fondations à une hauteur impressionnante de 722 pieds, le tablier du pont s’étendre au-dessus de la rivière Détroit et les 218 câbles de haubanage être installés.

« Comme beaucoup d’habitants de Windsor, il était excité de voir quelque chose d’aussi grand se produire ici », se souvient Mme Bennett. « C’est l’un des grands projets qu’il a eu le privilège de voir se réaliser dans la région. »

À sa retraite, M. Cakebread a continué à partager son amour pour le projet avec les autres. Sa fille imprimait souvent des photos et des mises à jour qu’il partageait avec les autres résidents de sa communauté. Son enthousiasme pour le pont est devenu contagieux, et de nombreuses personnes attendaient avec impatience ses rapports lorsqu’il revenait de ses balades en voiture.

Honorer sa mémoire

Mme Bennett affirme que le Pont international Gordie Howe représentait deux des rêves de M. Cakebread : vivre jusqu’à l’âge de 80 ans et voir le tablier du pont se connecter au-dessus de la rivière Détroit. Malheureusement, il est décédé dans sa 80e année en avril 2024, deux mois avant le raccordement historique du pont en juin 2024.

Mme Bennett, qui travaille sur le projet depuis huit ans, porte désormais la passion de M. Cakebread avec elle tous les jours. Le fait de savoir à quel point ce projet comptait pour lui donne un sens particulier à son travail.

« C’est une grande leçon d’humilité que de partager cette expérience, même s’il n’est plus là, » déclare Mme Bennett, qui honore la mémoire de M. Cakebread en gardant une photo de lui avec elle lorsqu’elle travaille sur le chantier et en partageant son histoire avec ses collègues de travail. 

Un lien personnel avec le progrès

Pour Mme Bennett et de nombreuses autres personnes, le projet du Pont international Gordie Howe est bien plus que de l’acier et du béton. C’est un symbole de rapprochement, entre les pays, les communautés et même les générations.

« Tout le monde à Windsor sait comment le Pont international Gordie Howe est présent dans sa vie, qu’il s’agisse d’un membre de la famille qui participe au projet, d’un intérêt pour la construction ou simplement d’un enthousiasme pour ce que cela signifie pour la ville, » ajoute Mme Bennett. « Pour moi, il s’agit d’honorer l’oncle de mon mari et l’amour qu’il portait à ce projet. C’est quelque chose que je porterai toujours en moi ».